Associations de suivi de deuil Imprimer


Le deuil est un processus consécutif à une perte, quelle qu’elle soit : celle d’un être cher, d’un objet auquel on tenait particulièrement, de la santé, de son indépendance…

Tout comme la mort, le deuil est un processus universel même si culturellement il se manifeste différemment. Le deuil est un processus naturel, ce n’est pas une maladie, même s’il peut quelquefois se compliquer, voire devenir pathologique. Chaque deuil est singulier. Les expériences intimes, le type de relation avec la personne défunte, l’âge auquel on perd cette personne, les  circonstances  de  la  vie…  tout  cela  fait qu’une perte est toujours différente pour chacun et donc unique. Si chaque vécu est différent, il n’empêche que l’on peut mettre en évidence différentes réactions communes à tous les processus de deuil, chacune s’exprimant avec plus ou moins  d’intensité  selon  les  personnalités : dépression, anxiété, peur, culpabilité, colère, agressivité, sentiment important de solitude, fatigue, trouble de l’appétit, du sommeil, de la mémoire, …

Le travail du deuil : en quoi consiste-t-il ?

Faire son deuil, ce n’est pas oublier, c’est admettre que la vie est désormais autre. Un lien différent est à établir. Le temps est une variable importante mais, contrairement à l’idée véhiculée, le temps seul ne guérit rien. C’est ce qui se passe pendant ce temps qui permet la guérison. Ce travail de deuil se compose de quatre étapes :

  • accepter la réalité de la perte (comprendre ce qui s’est passé)
  • affronter la douleur (sinon elle est susceptible de revenir plus tard via un symptôme, une maladie)
  • s’adapter à son environnement sans le défunt
  • donner une nouvelle place émotionnelle au défunt.

Ce n'est pas ne plus l’aimer ni l’oublier. C’est la relation qui change ; morte, la personne garde une place particulière dans le cœur et l’esprit des survivants.

Qu’est ce que l’aide aux endeuillés?

Aider quelqu’un à faire son deuil, ce n’est ni atténuer, ni minimiser sa souffrance. C’est l’aider à l’accueillir, à l’exprimer et l’accepter et ce par l’écoute. L’écoute va ainsi :

  • lui permettre que s’expriment la tristesse, les sentiments et les sensations autour du vide laissé par la personne disparue. Etre entendu dans tout ce qu’il ressent permet à l’endeuillé de le vivre, de vider ses émotions difficiles et de pouvoir peu à peu évoluer dans le registre des émotions
  • aider l’endeuillé à verbaliser les vécus actuels de cette vie habitée par la perte mais aussi ses vécus anciens (tendresse, colère, manque…)
  • accompagner ses interrogations sur le pourquoi de cet événement qui ouvrent sur les questions de la mort – celle de l’autre et la sienne –, de la vie et de leur(s) sens
  • lui permettre de se sentir entendu et reconnu dans sa légitimité de faire son deuil à sa façon, en fonction de sa personnalité et de son histoire, mais aussi dans sa capacité à le faire.

Pourquoi se faire aider ?

Pour éviter les complications psychologiques, aider à restaurer un lien social et rester debout.

Où trouver des relais lors d’un deuil ?

Auprès du médecin traitant, de l’équipe soignante qui s’est occupée de la personne malade (hôpital, équipe du domicile), auprès de la plate-forme de soins palliatifs, des services de santé mentale (centres de guidance), des psychologues, des centres PMS …

Quelle forme d’aide trouver ?

Il existe différents types d’aide possibles :

  • l'écoute téléphonique
  • l’entretien ponctuel afin de bien comprendre votre demande
  • les suivis individuels (pour enfant, adolescent ou adulte), familiaux et conjugaux : prise en charge de soutien ou thérapeutique avec un intervenant spécialisé
  • les groupes d’entraide : cycle de rencontres accompagnées par un ou deux animateurs, pour parler de la personne décédée et des difficultés engendrées par le deuil
  • les ateliers pour enfants : cycle de rencontres leur permettant d’exprimer le deuil de manière créative et ludique à l’aide de moyens d’expression propres à l’enfant
  • l’intervention en milieu scolaire : information pour parler de la mort aux enfants ou intervention possible auprès de l’équipe éducative et des élèves suite à un décès survenu dans l’entourage d’un enfant.